Une autre vérité
Telhia s’avança dans le long corridor dont les murs étaient ornés de splendides tableaux aux cadres dorés. Dans chaque tableau, un arbre différent était représenté. Cela ne l’intéressait pas le moins du monde mais elle était impressionnée qu’autant de variétés d’arbres puissent exister. Et ils semblaient tous différents de par leurs formes et leurs couleurs. Les Etrahs étaient décidément bien proches de la nature. C’était une chose que beaucoup de gens savaient, mais le constater en était une autre.
– Vous semblez soucieuse, Madame, siffla la voix agaçante d’Acedioth.
– Évidemment qu’elle l’est, répliqua immédiatement Teneroth. Si on joue bien nos cartes, on pourra récupérer l’Hybris bien plus tôt que prévu !
– Ne t’emballe pas, lui conseilla Raziel. Tout cela n’est peut-être qu’un piège à notre intention. Mieux vaut garder la tête froide.
Telhia aimait le calme et la maîtrise dont faisait constamment preuve Raziel. Le jeune homme avait d’ailleurs en toute occasion la main posée sur le pommeau de son authentique sabre à lame courbée. Pour signifier à tous qu’il était constamment prêt au combat. C’était le seul des sept généraux de Motoko qu’elle appréciait d’ailleurs. Tous les autres n’avaient en tête que la vengeance et se contentaient de suivre les ordres qu’on leur donnait. Raziel, lui, était le premier général de Motoko. Il s’était enfui de l’Hybris avec elle et ne l’avait plus quittée. C’était son bras droit… du moins jusqu’à ce qu’elle arrive. A présent c’était Telhia qui faisait autorité en l’absence de la gardienne aveugle. Mais le jeune homme ne semblait pas lui en vouloir le moins du monde.
– Restez vigilants, conclut-il.
Aostaris désirait conclure un nouvel accord avec Motoko. Mais cette dernière avait refusé tout net de traiter avec lui. Cependant, Telhia avait réussi à la convaincre de la laisser aller parlementer avec le vieil Etrah. C’était l’occasion rêvée de faire front commun contre l’Hybris.
Ces derniers mois l’école était devenue un problème conséquent. Des soldats avaient commencé à libérer les villes côtières de Farenga et la rumeur se propageait : les talentueux soldats magiciens de l’Hybris – les Slayers – venaient libérer les peuples du joug de Motoko. La nouvelle avait atteint le continent des Hommes en quelques semaines à peine. Aujourd’hui, Gaëa toute entière murmurait leur nom avec espoir. Motoko avait pourtant vite pris la décision de lancer une offensive contre l’école, mais même en remuant tout le ciel, il avait été impossible de la trouver. Anghor avait finalement décidé d’agir, et il avait été efficace. Ses soldats libéraient les villes les unes après les autres, s’approchant doucement de la nouvelle Zankior. Certes ils ne pouvaient pas rivaliser avec l’armée de démons qui protégeait la capitale, mais cela restait inquiétant. D’autant plus que malgré les recherches qu’elle avait pu mener, personne ne semblait avoir aperçu l’ancienne princesse du royaume des Hommes depuis des mois. Pourtant Telhia aurait juré qu’Anghor se servirait volontiers d’elle comme figure de proue, menant glorieusement ses soldats à la victoire. Mais non, personne n’avait entendu parler d’elle. C’était un tourment pour Telhia. D’autant plus qu’elle en venait à se demander si elle ne s’inquiétait pas pour son ancienne amie. C’était une faiblesse qu’elle ne voulait pas avoir. Alors elle se répétait régulièrement que lorsqu’elles se retrouveraient à nouveau face à face, elle la tuerait de ses mains sans une once d’hésitation. Car son existence mettait en péril Gaëa en fournissant à Aostaris une occasion d’obtenir plus de pouvoir.
– Madame ?
Cette fois la voix de Raziel sonna comme une accusation. Il avait bien vu qu’elle avait la tête ailleurs et venait en quelque sorte de la rappeler à l’ordre. Même si elle n’avait aucun ordre à recevoir de lui.
– Ça va, répondit Telhia en serrant les dents. Je compte sur vous tous.
Ils arrivèrent finalement face à deux gigantesques portes d’or, sur lesquelles un arbre majestueux était gravé en relief. À leur approche, elles s’ouvrirent sans un bruit, semblant léviter légèrement au dessus du sol, révélant de l’autre coté une pièce circulaire si grande que Telhia en eut presque le vertige.
Ils s’avancèrent donc et aperçurent rapidement Aostaris, siégeant avec assurance sur un gigantesque trône creusé dans le tronc d’un arbre qui poussait au centre de la pièce. Sa cime semblait transpercer le mur pour aller étendre des branches touffues au dessus du palais, chatouillant le soleil.
Ces derniers mois, Aostaris avait réussi par deux fois à repousser les assauts des démons sur Ares, la capitale des Etrahs. Il avait même réussi à faire sienne la partie ouest de Nehbrah. Il gagnait en puissance. C’est aussi pour cette raison que Telhia pensait que c’était peut-être leur seule chance de s’allier à ce monstre avant qu’il ne les écrase.
– Je suis ravi de vous voir en ces murs, lança le vieil Etrah en guise d’accueil.
Autour de lui, deux gardes affichaient un air déterminé, figé sur leur visage. Comme prêts à donner leur vie sans une once d’hésitation si leur roi le leur demandait. Telhia jaugea rapidement leur force d’un regard et constata que les deux gardes étaient sans doute très puissants, mais pas autant qu’elle. Il n’y avait donc rien à craindre. Cependant une pression étrange régnait dans la pièce, sans qu’elle ne puisse l’expliquer. C’en était dérangeant.
– Motoko n’a donc pas daigné venir voir son vieil ami ? ajouta Aostaris. Dire qu’à une époque elle m’admirait plus que tout.
– Je ne suis pas venue pour parler d’une époque révolue depuis longtemps.
– Non bien sûr…
Il se redressa avec une arrogance digne d’un roi et descendit des marches de racine qui s’étaient formées devant lui.
– Le secret dont parle le livre du renouveau, sais-tu de quoi il s’agit ?
– Ça ne m’intéresse pas, répondit sèchement Telhia.
Aostaris se mit à rire un instant avant de continuer, marchant en leur direction.
– Il y a mille ans, la guerre faisait bien rage sur Gaëa, mais ce qu’il faut comprendre c’est que les Humains avaient fini par acquérir un net avantage peu avant que les Séraphins ne débarquent sur terre. Ils avaient réussi à contrôler leur aura bien avant toutes les autres races.
Il s’arrêta à une dizaine de mètres d’eux, les toisant de haut, comme un professeur enseignant à d’ignares élèves, ne méritant pas son sermon.
– Ils apprirent même à maîtriser les Haïku permettant de libérer une puissance magique dévastatrice. Tu sais ce qu’est un Haïku, n’est-ce pas ? Puisque ta maîtresse en utilise. Ces formules dites à haute voix en japonais ancien qui lui permettent entre autres de créer ses démons… tout comme les Hommes il y a mille ans.
– Où veux-tu en venir ? Tes histoires ne nous intéressent pas.
Mais il l’ignora en continuant son récit.
– Les Hommes avaient réussi à créer des démons et s’en servaient contre les autres peuples de Gaëa. Ils étaient devenus fous, rongés par la noirceur du pouvoir qu’ils contrôlaient. L’espoir de les vaincre était inexistant… jusqu’à ce que les Séraphins apparaissent. Là, ils nous apprirent à contrôler notre Aura et à nous défendre contre la magie des Humains. Mais cela ne suffisait pas. Pour arrêter les Hommes il fallait une solution bien plus radicale. Un secret honteux qu’Anghor se gardera bien de révéler à sa précieuse Princesse.
Il marqua un temps de pause, se délectant de l’attente qu’il lisait dans les yeux de Telhia. Car même si elle disait le contraire, elle voulait savoir ce que le vieil Etrah avait à dire.
– Un génocide partiel, tout simplement, lâcha-t-il finalement. L’éradication partielle du problème avec la bénédiction d’Anghor et Motoko.
– Je n’y crois pas.
– Seuls quelques rares pacifistes furent épargnés. Tous les autres furent massacrés sans une once d’hésitation. Réduits en cendres par une puissance colossale. Et aujourd’hui, cette puissance, je la détiens enfin.
Il claqua des doigts et un instant plus tard deux grands tubes de verre transpercèrent le sol. Telhia comprit très vite qu’elle avait en face des yeux l’esprit de la terre et celui du feu, pris au piège par ces cocons de verre.
– Un esprit élémentaire a suffisamment de puissance pour décimer à lui seul une ville entière en quelques secondes. Il y a mille ans, l’esprit du vent à été utilisé pour annihiler une grande partie de l’espèce humaine.
– L’esprit du vent ? répéta Telhia qui essayait de garder les idées claires.
Acedioth et Teneroth avaient eux déjà adopté une posture de combat, prêts à attaquer au moindre signe hostile.
– Oui, tu l’as compris. C’est bien moi il y a mille ans de cela qui ai convaincu Anghor et Motoko d’utiliser Thyella. C’est moi qui ai apporté la solution. Car j’étais bien plus doué qu’eux au final. Le premier Etrah à maîtriser la magie ! Et aujourd’hui, grâce à Keepsake j’ai les moyens de déchaîner n’importe où une puissance capable de raser une ville.
– Pourquoi vouloir faire ça ? explosa Telhia. Je ne comprends pas vos motivations ! Détruire pour détruire n’a aucun sens !
– Je ne veux pas détruire Gaëa, je veux la sauver. La sauver des Séraphins ! Car ce sont eux les vrais ennemis de notre monde. Si les enfants quittent Gaëa, ce plan de l’univers n’aura plus de raison d’exister ! Alors nous disparaîtrons tous ! Il faut arrêter les gardiens ! Les empêcher d’emmener nos chers enfants ! Car c’est toi et ta sœur qui donnez une raison d’être à Gaëa. Si les descendants de Kyô rentrent sur Terre, l’histoire de ce monde prendra fin.
Telhia ne pouvait pas le croire. Elle avait encore du mal à assimiler ce qu’Aostaris lui disait.
– Comment pouvez-vous en être si sûr ? demanda alors Raziel, aussi calme qu’à son habitude.
– Lorsque Motoko et Anghor ont partagé avec moi leur pouvoir en m’octroyant l’immortalité, j’ai eu accès à leurs connaissances. Ils le savaient depuis le début. Et même s’ils m’ont avoué regretter cette vérité, même s’ils m’ont proposé de venir avec eux sur Terre, je n’ai pas pu me résoudre à abandonner mon peuple. Et je ne parle pas que des Etrahs. C’est aussi pour cela que j’ai volé l’Auria leur permettant de rentrer sur Terre et que je l’ai cachée quelque part, là où personne ne pourra jamais la retrouver… dire qu’Anghor a toujours soupçonné Motoko.
Telhia commençait sérieusement à paniquer. Rien de tout ce qui se passait là n’avait été dans ses pronostics. La situation échappait à son contrôle, et pire que tout, elle sentait un doute en elle. Celui de ne pas être dans le bon camp.
Elle fit apparaître son arme dans sa main droite. Une longue lance argentée, dont la lame semblait être faite de cristal très pur, sertie sur une bague d’or arborant deux longues lames horizontales en forme d’ailes argentées, aiguisées comme des rasoirs.
– Pourquoi avoir convié Motoko ici dans ce cas ? s’exclama soudain Raziel en tendant son bras devant Telhia pour l’empêcher d’attaquer.
– Car je savais qu’elle ne viendrait pas elle-même, qu’elle préférerait envoyer celle en qui elle avait le plus confiance désormais. Et c’est justement elle que je veux.
Tout se passa ensuite en un éclair. Aostaris tendit les mains et deux longs câbles partirent des tubes de verre pour aller se planter dans les soldats restés en arrière. Celui relié à l’esprit de la terre se mit alors à gonfler encore et encore et sa peau sembla se recouvrir d’une épaisse cuirasse noire. Il finit par atteindre six ou sept mètres de haut lorsque le câble se retira finalement. Quant à l’autre soldat, sa chair se mit à brûler si ardemment que la pièce se réchauffa instantanément. Son corps tout entier se noircit tandis que les flammes continuaient à l’entourer. Alors le câble se retira de lui également.
– Capturez la fille, tuez les autres ! ordonna Aostaris.
Acedioth fut le premier à mourir. Le golem de pierre bondit vers lui avec une telle rapidité, qu’il ne put rien faire d’autre que contempler l’énorme main qui s’abattait sur lui. Le choc violent réduisit son corps en une bouillie d’os et une pluie de sang se mit à tomber sur les autres.
Raziel fut le premier à réagir, dégainant son épée et bondissant en arrière. Il entraîna avec lui le corps d’une Telhia tétanisée.
– Reprenez-vous ! lui hurla-t-il.
Mais ce fut surtout la claque qu’il lui donna qui lui permit de reprendre le contrôle de son corps.
– TENEROTH ! BOUGE ! hurla-t-elle alors.
Ce dernier esquiva de justesse une gerbe de flammes qui noircit instantanément l’endroit où il se trouvait une seconde plus tôt.
– Merc…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase car son corps fondit littéralement, rongé par des flammes bleues. Le golême de feu s’était quasiment téléporté sur lui et avait passé autour de lui ses bras. Une étreinte mortelle.
À présent les deux soldats s’avançaient vers eux, lentement, les acculant dans un coin.
– Je vais faire diversion, souffla Raziel. Profitez-en pour vous échapper par là-haut.
Il désigna du regard la cime de l’arbre-trône d’Aostaris qui perçait le toit du palais.
– Hors de question que tu te sacrifies pour moi, pesta Telhia. On peut faire face !
– Il faut que quelqu’un aille avertir Motoko du nouveau pouvoir d’Aostaris. Tu es la seule à pouvoir voler, je n’ai aucune chance.
Telhia fut presque contente d’entendre Raziel la tutoyer, mais ce n’était vraiment pas le moment de s’en réjouir.
– Ils veulent me capturer vivante, je peux faire diversion sans risquer d’y laisser la vie, expliqua Telhia. Je m’occupe d’eux et toi tu files par la grande porte.
Elle ne lui laissa pas le temps de discuter cet ordre, se lançant, lance en avant, vers le golem de pierre. Lorsque la lame l’atteignit, Telhia ressentit l’onde de choc à travers tout son corps. Ses os se mirent à vibrer et ses muscles se contractèrent sous la douleur. Mais ce n’était pas fini. Elle libéra toute la puissance qu’elle avait accumulée jusque-là et une explosion secoua le monstre, soulevant un nuage de poussière.
Lorsqu’elle voulut retirer sa lame, quelque chose l’en empêcha. Elle comprit alors avant même que le nuage se dissipe que le golem n’avait pas la moindre égratignure. Au contraire, il avait eu le temps de lancer sa jambe vers la jeune femme.
L’attaque ne fut pas aussi violente que ce qu’elle avait pensé. Bien sûr elle sentit l’une de ses côtes se fêler, peut-être deux, mais cela restait tolérable. Ça ne la gênerait pas outre mesure pour combattre. Ce n’est que lorsqu’elle retomba au sol, qu’elle sentit le corps de Raziel tomber juste à coté d’elle. C’était lui qui avait amorti le choc. Il avait servi de bouclier.
– Idiot ! hurla-t-elle en se redressant.
Mais il était déjà sur pied, prêt au combat. Seul un filet de sang sortait de sa bouche témoignant des dégâts internes qu’il avait subis.
– Occupe-toi du golem de feu, lança-t-il. N’oublie pas le cadeau de Motoko. Je retiens l’autre en attendant. Aie confiance en moi, ajouta-t-il avant qu’elle ait pu répliquer.
Il se mit alors à courir en direction du géant, esquivant, une, deux, puis trois attaques, attirant peu à peu son ennemi loin de Telhia.
Il ne fallait pas perdre de temps. Alors la jeune femme entra immédiatement en symbiose avec l’esprit de l’eau. Elle sentit son corps tout entier parcouru d’une douce fraîcheur et sa peau sembla parcourue de reflets bleus, semblables au ciel se reflétant sur l’océan qui entourait sa ville natale.
Après un rapide fractionnement qui lui permit d’accumuler plus de magie qu’elle n’en avait jamais eu, elle entoura sa longue lance de son aura blanche, et fonça vers le golem de feu.
Un nuage de vapeur brûlante se leva alors, et la lame de sa lance s’abattit sur le sol qui se fissura d’un bout à l’autre de la pièce. Son adversaire avait esquivé en sautant et retombait vers elle. Il se mit à tourner, de plus en plus vite tandis que les flammes autour de lui gagnaient en intensité.
Ce fut un véritable éclair de feu qui s’abattit alors sur Telhia. Elle sentit sa peau se désagréger jusqu’aux muscles, mis à vif. La douleur lui voila la face un instant, mais elle se reprit très vite, bondissant en arrière. Son bras gauche avait été salement amoché, mais le reste de son corps était intact, grâce à l’esprit de l’eau.
Un coup d’œil vers Raziel lui permit de comprendre qu’ils n’étaient pas du tout en position de force. Malgré ses nombreuses esquives, le jeune homme avait essuyé plusieurs coups, endommageant un peu plus ses organes internes à cause des vibrations des chocs.
La fuite était leur dernière chance… s’il n’était pas trop tard.
Telhia révoqua l’esprit de l’eau et se concentra de toutes ses forces, appelant la force de Kyô en elle. Son aura blanche illumina la pièce entière et de petits éclairs noirs se mirent à l’entourer.
Elle se mit à courir plus vite qu’elle ne l’avait jamais fait. Le corps près du sol, la tête en avant, elle passa à proximité du golem de feu, lança une attaque qui lui trancha net un bras, puis se dirigea vers Raziel, à deux doigts de finir écrasé. Elle redressa son corps, leva sa lance et contra le lourd poing que le géant avait lancé vers son ami. Cette fois-ci elle sentit l’onde de choc faire des ravages en elle et ne put s’empêcher de cracher le sang qui remontait dans sa gorge. Mais le poing du géant avait été taillé en deux. Il chut à terre et Telhia en profita pour passer un des bras de Raziel derrière son épaule , puis bondit dans les airs tandis que deux magnifiques ailes blanches apparaissaient dans son dos.
Elle s’envola vers la cime de l’arbre-trône, et disparut dans le ciel orageux au-dessus d’Ares.
Hello, hello, j’ai adoré ce chapitre qui a pris pas mal de temps à venir mais on est loin d’être déçu !
La conversation avec Aostaris était énorme, toute la vérité éclatée au grand jour.
Quoique.. C’est un « grand méchant » qui parle, ça me rend un peu parano…
Et puis la scène de combat ! Magnifique et à couper le souffle ! On découvre une autre Telhia (ou on la retrouve?) Mais on sent bien la fin arriver. Allez, fais nous ça en toute beauté !
Après ce chapitre, que demander de plus que la suite ?
J’adore =)